Présentation de deux photos prises à 100 mètres d’intervalle.
J’ai pris l’air à neuf heures ce matin.
C’était le 25 décembre et pas de cadeaux sous le sapin.
Juste Sydney et un grand ciel bleu comme présent.
La valse d’Amélie dans les tympans, le poids du soleil atténué par le vent.
Seul, plus besoin de faire semblant.
J’ai croisé des fous qui s’agitaient sur mon parcours.
Et des clochards allongés, recroquevillés, partout.
Si ils sont perdus, je cherche encore, passant la porte de Chinatown : refuge.
Chercher quoi? Je ne sais plus. L’ai-je seulement déjà su?
Ici, aujourd’hui, pas de Noël, pas de raison particulière d’être heureux.
Pas à ma place et curieux, je me sens déjà mieux.
Que des touristes aux yeux bridés qui visitent leur quartier.
Certains prennent le temps de renifler puis de savourer des beignets.
C’est assez tentant pour me faire sortir un billet.
Je me demande si le bonheur, ce n’est pas simplement de voir au milieu des gens, le sourire d’un enfant plutôt que la misère d’un mendiant.
Il est midi maintenant. On me sourit, parfois.
C’est marrant, je n’avais jamais vu de clown chinois.
joyeux noël les petit gars du monde ensoleillé