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Vue sur Sao Paulo

Premiers pas au Brésil : São Paulo

Autant le dire tout de suite, São Paulo n’est pas ce qu’on peut appeler une belle ville. Des centaines de buildings sans âme ni élégance s’alignent à des kilomètres à la ronde. Avec ses 19 millions d’habitants la capitale économique du Brésil peut sembler manquer d’humanité au premier abord mais une fois plongé dans le bain, c’est tout le contraire. Très peu visité par les touristes étrangers qui ne s’y attardent pas, la ville bouillonne. Pas de photos de cartes postales à prendre ici (d’ailleurs vous aurez bien du mal à en trouver) mais une incroyable richesse culturelle, artistique, gastronomique et humaine à découvrir.

Panorama sao paulo depuis l'altino arantes building

“Life begins at the end of your comfort zone”

Il est bientôt huit heure du matin. Après un petit trajet en bus (35R$) d’une trentaine de minutes depuis l’aéroport, je pose réellement les pieds pour la première fois au Brésil, au cœur de São Paulo. La rue est déserte, tout est fermé et très peu de voiture en circulation à l’horizon. A quelques mètres, un clochard dort, étalé sur le trottoir. C’est l’heure où la fatigue a enfin prit le dessus, où la température n’est ni trop chaude ni trop froide et où la ville ne fait presque plus aucun bruit. Cette fois ça y est, je suis en dehors de ma “zone de confort”.
Le bus a laissé un silence pesant après son départ. Je me demande si j’ai choisi le bon emplacement quand j’ai réservé l’auberge et si ces 5 jours prévus sur place ne risquent pas de devenir une éternité. Est-ce toujours comme ça en dehors de sa zone de confort ? Je fais mine de ne pas y penser, à la recherche de l’auberge salvatrice. Et au fond, même si ces premières minutes ne font pas rêver et malgré mes 17 kilos sur le dos et mon petit sac à dos contre le ventre, il y a une part de moi complètement extatique. Fière d’être là, ailleurs.

Avant de monter dans le bus j’avais montré au chauffeur le nom de la rue où nos lits sont censés nous attendre. Et contrairement à la vendeuse de tickets, qui n’a pas cherché à me comprendre et m’a proposé l’arrêt le plus classique, le chauffeur m’a conseillé de m’arrêter 2 stops plus tard, soit un kilomètre plus loin.
08h15, l’auberge ne fut pas très difficile à trouver. Une centaine de mètres de marche tout au plus. Mais sur place, personne n’ouvre la grosse porte noire qui semble tout droit sortie d’un bunker.
En face, un agent de sécurité attend devant l’entrée du parking d’un centre commercial. Sommes nous dans l’une des rues les plus dangereuses de São Paulo ou fait-il simplement son travail ?
09h01, après un petit quart d’heure à découvrir un supermarché vide de tout client et une courte pause sur le carrelage du centre commercial, nous retournons devant la porte pour une nouvelle salve de pressions sur la sonnette. Cette fois elle s’ouvre. Un jeune homme nous accueille, ébloui par la lumière venant de l’extérieur. Il essaye de ne pas le montrer mais les traits tirés sur son visage et les lumières éteintes dans tout le hall semblent confirmer que l’on vient de le réveiller. En fait, ici il n’y a pas de clef, ni pour les chambres ni pour l’entrée. La personne de garde dort sur l’immense canapé d’angle dans le salon qui jouxte le petit bureau d’accueil. Réception 24h/24. Il aurait certainement juste fallu insister un peu plus sur la sonnette la première fois.
L’auberge est propre et refaite à neuf. Nous avons droit à une petite visite des lieux, des chambres en passant par la cuisine et les salles de bains, jusqu’à la terrasse sur les toits, des plus agréable. Pour finir de nous combler et bien qu’il soit tout juste 09h15, nous avons directement accès à “notre” chambre, pour enfin poser nos sacs. Deux lits sur six semblent occupés. Mais on a l’impression que la chambre accueille déjà une dizaine de personnes tant il y a de fatras étalés, mal rangés ou vaguement cachés de part et d’autres des 9m2. Je suis content de ne pas avoir a priori fait d’erreur sur le choix de l’auberge. Sur la terrasse il fait beau et maintenant que Facebook est au courant que tout va bien et que Skype a fait ses preuves, commençons en douceur par une virée du côté de l’avenue Paulista, l’une des plus grandes de la ville, à tout juste 1 kilomètre. Les rues commencent à s’agiter, un certain confort s’installe. Il ne fera qu’augmenter tout le long du séjour.

Se loger à Sao Paulo Friendstel hostel sao paulo

  • Che Lagarto
    Chambres propres, wifi gratuit et petit déjeuner compris. Le tout à 700m du métro et moins de 3 km de l’avenue Paulista. Du tout bon.
    Chambre double à partir de 20€.
    Pour des dortoirs, vous pouvez aussi regarder du côté de l’auberge de jeunesse de la même chaine.
  • Zen Hostel Brasil
    Rien à redire non plus ici, 200 mètres du métro, 4 km de l’avenue Paulista, wifi et petit déjeuner (jusqu’à midi), très bon accueil et ambiance. Hôtel et auberge de qualité.

Sur la route…

  • J’ai vu une moto à terre dont l’alarme sonnait suivie d’une voix robotique faisant penser à la voiture de K2000 qui devait dire un message du genre : “Je suis en train d’être volée, appelez la police” et ça se terminait par “merci” avant de se remettre à sonner et ainsi de suite.
  • Dans la chambre un Cariocas m’a fait écouter une musique de Vitaa et m’a demandé si c’était bien une fille et pas un homme ou un transexuel.
  • J’ai vu des gens qui avaient l’air coincés dans des cabines téléphoniques.
  • Pour ma collection, j’ai testé de belles chaussures taille 37, laissées par une fille bordélique parmi du déo, des crèmes, du shampoings, des serviettes sales…

Foot job

La ville à 360° au sommet de l’Altino Arantes Building

Inspiré de l’Empire State Building, en version réduite, l’Altino propose un accès gratuit à son sommet (au 36e étage à 160m) et un petit observatoire permettant de voir la ville à 360° et jusqu’à 40km. Vous devez simplement laisser votre passeport à l’accueil et faire la queue. Même si très peu de personne se rende sur place, l’attente peut être assez longue car seulement 5 ou 6 personnes (et pendant juste 5 minutes) sont autorisées en même temps au sommet. Vous devez prendre un premier puis un deuxième petit ascenseur, pas du tout prévus pour ce genre de visite, et enfin, quelques escaliers. La vue au sommet n’est pas franchement jolie mais tout de même impressionnante et elle permet de vraiment prendre conscience de l’étendue de l’une des plus grande métropole du monde.

Galerie photos Sao Paulo

Sortie de la zone de confort direction Rio…

Il aura fallu une vingtaine de minutes en métro (3R$) pour rejoindre directement l’immense gare routière et quelques minutes de plus pour trouver une compagnie proposant un bus sur le point de partir et au tarif indiqué sur internet (70,50 R$). Il y a trois niveaux de confort possible et le bas de gamme qui me conduit actuellement en direction de Rio est largement satisfaisant. Bien plus agréable que les bus dans mes souvenirs de lycéen.
São Paulo est maintenant derrière moi. Le séjour fut très agréable, la police est présente partout. Et même si il n’y a pas de grand point d’intérêt à visiter absolument, sous ses petits airs de New-York, la ville bouge en permanence et est très intéressante à découvrir. 5 jours dans la même ville qui ont aussi permis de se reposer après quatre premiers jours plutôt épuisants.
Fin de la sieste. Le chauffeur de bus s’est transformé en pilote de rallye en pleine jungle. Rio approche…

Le budget par personne

Durée : 5 jours Budget total : 105€  Par jour : 21€
Extras inclus :  Transfert bus centre ville : 13€ Tickets métro x5 : 5,50€ Pain quotidien : Kebabs x2 : 1,80€ Sushis : 4€ Courses : 25€
Logement compris : 54€ pour 5 nuits

Tour du monde de mes pieds

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