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C’est juste un tour du monde.

6 mois avant le départ, j’étais à fond dans les préparatifs, persuadé que ce voyage (que je vis encore actuellement) serait le plus grand et sûrement le dernier voyage de ma vie avant un bon moment. En tout cas, c’est ce que j’ai sérieusement voulu croire. Dans ma présentation, j’explique même que je me suis toujours dit qu’une fois passé les 25 ans, il est peut-être temps d’arrêter de vouloir uniquement profiter de la vie. Et le problème, c’est que j’ai eu 26 ans il y a deux mois, en Bolivie.
Mais environ un mois avant le départ, j’ai vu les choses d’une toute autre façon. Du jour au lendemain, j’ai réalisé que ce voyage ne serait probablement pas LE grand voyage de ma vie mais avant tout une belle et grande expérience en plus. Et quelle expérience! Enchaîner autant de destinations, de voyages, de sensations, de galères… Tous les jours, pendant des mois. Au delà du voyage en lui même, c’est vraiment une expérience. Peut-être que je ne revivrais jamais ça. Peut-être d’ailleurs que de cette expérience si spéciale, je n’en aurais plus envie. Toujours est-il que c’est clairement une aventure extraordinaire et plus les jours passent, plus les souvenirs s’embellissent et s’intensifient. C’est ce que j’espérais en posant les pieds pour la première fois en Amérique du Sud. Ces premiers pas au Brésil paraissent déjà tellement loin…

4 mois mes pieds autour du monde

Mais ça doit rester juste un tour du monde. Attention, je ne suis pas en train de faire le rabat-joie. Ce tour du monde, c’était un rêve. C’est un rêve que je vis pleinement actuellement. Mais je refuse de croire que ce voyage finira comme LE voyage de ma vie. Celui qu’on a jamais pu revivre, celui dont on se souvient toujours avec nostalgie. En ayant bouclé un tour du monde, je ne veux pas tirer un trait sur les voyages comme si j’avais réalisé l’essentiel. Il n’est pas encore question de prendre ma retraite de voyageur.
Dans ma liste de choses à accomplir avant de mourir, il y a une chose qui n’a pas vraiment de raison d’être là (si ce n’est pour ne pas l’oublier) et que je n’ai pas envie de cocher : Ne pas arrêter de faire l’enfant. Et à 26 ans, il semblerait que l’enfant a encore soif d’expériences liées au voyage. Étant du genre excessif, je suis même loin d’être gavé des voyages. Et tant pis si je n’ai plus 20 ans.

En rentrant, je n’aurai donc pas fait fièrement LE tour du monde, mais modestement, UN tour du monde.
Parce que c’est juste un tour du monde. En tout cas, c’est ce que je dois me dire. Sans arrogance, juste pour que la vie continue.

En faisant cette sorte de bilan à mi-parcours dans ma niche à Tokyo (une chambre capsule mais en bois, c’est quoi sinon une niche ?), je pense déjà à l’après tour du monde. Un peu plus de 3 mois après mon retour, je partirai 2 mois et demi à Las Vegas pour une expérience totalement différente. Et si j’y pense déjà, c’est aussi parce qu’un tour du monde comme le mien a deux défauts : je connais à la fois la date du retour et l’itinéraire prévu (même si il n’a pas été suivi à la lettre). En connaissant la date du retour et les prochaines destinations, même si le chemin est loin d’être tout tracé, on ne peut s’empêcher de s’imaginer atterrir pour la dernière fois. Je ne verrais certainement pas les choses de cette manière si je n’avais aucune idée de la date du retour et ce même si mon voyage devait au final ne durer qu’un seul mois. Je sais déjà que les trois petits mois qui me sépare de la rentrée ne sont pas grand chose.
Enfin, si j’espère ne pas être trop nostalgique de mon tour du monde, je dois reconnaître que quelques mois avant le départ j’ai commencé à être nostalgique de mon premier voyage au long cours (Australie-Nouvelle-Zélande-Indonésie). Et celui-là n’avait ni date de retour, ni itinéraire prévu à l’avance. J’ai envie de retrouver cette sensation de liberté. C’est pour ça que j’ai validé, dans mon esprit en tout cas, que je repartirais très certainement fin 2014 ou début 2015 en Nouvelle-Zélande avec un WHV. Une base idéale pour un tas de voyages. LE futur voyage de ma vie, peut-être…

hotel capsule en bois à Tokyo

Il faut que je sorte de ma niche. Il est 4h du matin et j’ai faim. Heureusement la supérette est ouverte 24/24 et les pancakes a 105¥ sont à tomber.

La vie continue.

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