Un mois, je pense que c’est une durée tout à fait correcte pour visiter ce pays. Ça tombe bien, c’est le temps que nous avions pour visiter les 2 îles. Le seul détail important c’est que nous avions prévu d’atterrir à Christchurch au sud, et de repartir depuis Auckland au nord. Plutôt pratique, mais pas forcement évident pour tout le monde niveau budget si l’on vient directement de France. Venant d’Australie, c’est jouable avec des vols depuis Melbourne ou Sydney.
L’hébergement sur les îles
À part les premières nuits en auberge à Christchurch, dans la très bonne auberge YHA Rolleston, nous avons passé la quasi totalité de nos nuits dans un break ou dans une tente acheté sur place et… laissé également sur place au moment de reprendre l’avion pour l’Australie.
Pas d’endroit spécial à vous conseiller pour dormir, il faut juste éviter de planter sa tente dans des parcs protégés sinon vous risquez d’être réveillé au matin par la douce voix d’une charmante garde forestier qui ne manquera pas de vous amender une fois sorti de la tente. Et ce sera bien mérité.
Itinéraire sur l’île du sud, Te Wai Pounamu
Te wai Pounamu : nom de l’île en maori qui signifie “le pays de l’eau des pierres vertes”. Cette traduction est sponsorisée par Wikipedia.
L’atterrissage se fait à Christchurch, une charmante petite ville, en tout cas avant le tremblement de terre dont elle a été victime en 2011 pile un an après notre passage. On a eu droit, pour rentrer tout de suite dans le match, à une démonstration de haka sur la jolie place centrale. C’est très bien présenté et résultat on n’a pas trop l’impression d’être face à un vulgaire piège à touriste.
Une fois en route et à 3 heures environ, se profile le premier endroit magique de la Nouvelle-Zélande, j’ai nommé le lac Tekapo d’un bleu turquoise idyllique. Je ne pense pas qu’il soit vraiment utile de développer la description de ce petit bijoux. C’est un classique de la Nouvelle-Zélande à voir sans hésiter. On peut rester devant tant de beauté pendant des heures. C’est l’un de ces rares endroits où il règne une ambiance particulière et si difficile à retranscrire même en photos. C’est à vivre !
Très proche, se trouve le lac Pukaki, moins flamboyant forcément mais il offre tout de même de belles vues sur le superbe Mont Cook qui culmine à 3754 mètres.
Plus au nord se trouve le Glacier Tasman, très impressionnant, surtout si le temps est de votre côté.
En redescendant en direction d’Omarama, vous pourrez découvrir les Clay Cliff, sorte d’immenses falaises de terre argileuses dans lesquelles on peut s’introduire. Une étape sympathique pour cette curiosité géologique.
Un virage s’impose pour rejoindre la côte et découvrir une autre particularité, les Moareki Boulders, d’énormes boules de roche dispersées le long d’une magnifique plage. Superbe spot à Otago, sur la côte est de l’île du Sud.
En continuant de longer la côte vers le sud, arrive Kaka Point et surtout Nugget Point. Vous savez ces endroits indescriptibles et si rares, et bien en voilà un autre ! Ce n’est pourtant pas grand chose. Après une petite marche le long d’une falaise, se dresse une colline sur laquelle est perché un charmant petit phare. Derrière ce phare un espace d’observation face l’océan à perte de vue et avec une vue plongeante sur quelques récifs parfaitement disposés. Pour que le résultat soit parfait, il suffit d’ajouter à cette combinaison, du soleil et un peu de vent. Et comme depuis le début de notre voyage, personne ou presque aux alentours.
Non loin de là se trouve Purakaunui Bay, magnifique baie réputée pour ses couchers de soleil et la possibilité d’observer des lions de mer. Et pour le prestige, à l’extrême sud de la Nouvelle-Zélande, Bluff, la ville la plus australe du pays, célèbre pour son Stirling Point (plus joli que le Slop Point, encore plus au sud).
La suite, c’est le Fjordland National Park avec le lac Manapouri et surtout au fin fond du parc, Milford Sound. Encore un de ces endroits à l’ambiance extraordinaire finalement pas si rare sur ce territoire. Ressentir Milford Sound oblige par contre à faire un assez long voyage. Un aller retour de 300Km qui en vaut largement la peine. Vous pouvez facilement faire durer le plaisir avec des petits croisières.
Ensuite, la route longe le superbe lac Wakatipu en direction de Queenstown, une très charmante bourgade construite au bord du lac et spécialisée dans le tourisme d’aventure, avec une station de ski l’hiver et des sports en tout genre l’été. Un bel endroit pour se poser quelques jours ou même pour travailler.
Plus au nord, Fox Glacier, pas forcément l’endroit à voir absolument. Mais une fois arrivé aux alentours de Greymouth, le long de la côte (magnifique tout du long) se trouvent les Pancakes Rocks. Une nouvelle fois, la nature se montre sensationnelle et très originale. Une très œuvre d’art.
En continuant notre remontée pour rejoindre l’île du Nord est arrivée la petite erreur de parcours du voyage. En tout cas sur ce mois en Nouvelle-Zélande, ce doit être le seul vrai moment où l’on n’a pas été d’accord sur le chemin à prendre. Et la destination à l’origine du conflit c’est St. Arnaud. En fait ce n’était pas vraiment la ville la vraie raison du détour mais son lac et plus particulièrement son ponton ! Un ponton aperçu en photo sur une brochure. Une photo parfaite parait-il… En tout cas, il ne faisait pas spécialement beau et j’étais plutôt pour continuer de remonter vers le nord plutôt que de faire un détour. C’est pas que je n’aime pas les lacs (et les pontons) mais de ce point de vue là, on avait déjà été bien gâté ! Je n’ai donc pas été écouté et c’est vrai, j’ai un peu fait la gueule. En fait, une fois sur place et devant tant de beauté, je ne suis même pas sorti de la voiture. Parait que j’ai loupé 3 méduses et une superbe photo sur un poton…
La dernière étape de cette itinéraire c’est l’Abel Tasman National Park, (Abel, qui devient en 1642 le premier Européen à voir la Nouvelle-Zélande), parfait pour se la jouer aventurier sur une île perdue. C’est en tout cas la sensation que l’on a sur place. Comme d’habitude on peut s’attarder très longtemps sur place sans croiser grand monde, voir personne. Une expérience assez extraordinaire le long de ses 40 km de plage de sable.
Il ne reste plus qu’à rejoindre Picton pour prendre le ferry qui rejoint l’ile du nord, avec pour changer sur le chemin, des paysages fabuleux.
Au final sur cette île du Sud c’est un itinéraire de plus de 2500 kilomètres que nous avons effectué en un peu plus de 2 semaines. On a pris notre temps pour profiter de chaque stop sans forcément trop traîner non plus. Oui, c’est un concept. La suite c’est Wellington, la capitale, mais ça c’est une autre histoire et c’est sur l’île du Nord.
Bravo et merci !
Vraiment très belles photographies.
Bravos