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Panorama route Valley of Fire

9 conseils et astuces pour voyager moins cher et plus longtemps

Lorsque j’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes et de faire mes premiers longs voyages, je me suis vite rendu compte qu’il était possible de voyager avec un budget de 500 € par mois (hors billets d’avion). C’était il y a une bonne quinzaine d’années. Les prix étaient différents, bien sûr, mais encore aujourd’hui, je tourne autour d’une moyenne de 700 € par mois (avec des extrêmes allant de 300 € en Inde à 1000 € aux États-Unis) et je pourrais faire moins avec plus de route dans mon petit utilitaire aménagé. Alors voici comment j’y suis arrivé, et surtout, comment vous pouvez faire pareil.
Question importante : Êtes-vous motivés ?

1. Aimer voyager

J’ai vraiment compris que j’aimais voyager… le jour où j’ai accepté que j’aimais un peu moins ça qu’avant. Trouver les bons vols, gérer les escales interminables, dormir dans un aéroport ou un dortoir bas de gamme, refaire son sac tous les deux jours, tout ça faisait partie de l’aventure. À l’époque, l’excitation prenait largement le dessus sur l’inconfort et les concessions. Aujourd’hui, après plus de quinze ans de vadrouilles, j’ai accepté que je préfère voyager plus lentement, mieux dormir et surtout ne plus passer des heures à tout organiser. Peut-être que vous êtes déjà dans cet état d’esprit alors que vous débutez : ce n’est pas un problème, mais soyez conscient que plus on cherche du confort et moins on s’organise, plus le budget augmente. Plus vous aimez le voyage, plus il sera facile de réduire les coûts. Notamment en voyageant léger pour éviter les frais sur les bagages et en faisant parfois quelques concessions sur votre confort. Quand j’ai fait mon premier long voyage en Australie on est allé jusqu’à dormir à 3 dans une berline pendant un mois. Avec chaque matin le sourire aux lèvres, excités de reprendre la route.
Pour autant, je suis loin d’être un grand aventurier. J’ai juste appris à réduire ce que je trimbale avec moi au point de voyager avec plaisir 3 mois en Asie avec un sac à dos de 30 litres ou 1 gros mois en hiver en Europe avec un sac de 20 litres.
Voyager ne se limite pas au confort ou à l’adrénaline. C’est d’abord une envie profonde, qui vous pousse à vous adapter, à faire des concessions, et surtout à apprécier chaque instant, même quand il n’est pas parfait. Les petites galères (voire même les grandes) font souvent partie de mes meilleurs souvenirs en voyage.

Hôtel Malte vue mer
Le bagage pour Porto, Malte, Athènes, Naples, en janvier et février.

2. Savoir se restreindre et être patient

Voyager longtemps, c’est aussi apprendre à différer les plaisirs. Quand on reste plusieurs mois dans une région du monde, on n’est pas obligé de tout faire en une semaine. On n’est pas obligé de prendre un cocktail tous les jours au bord de la piscine parce que dans 1 semaines c’est le retour à la vie normale. Et surtout, on peut attendre les bons plans ou les avantages des prochaines destinations. Je ne ressens pas forcément le besoin de tout voir, tout goûter, tout expérimenter, surtout si c’est cher. Manger des nouilles instantanées face à un beau paysage me comble autant qu’un resto branché… tant que ce n’est pas tous les jours. Et puis tout n’est pas payant : découvrir la culture, la langue, les panneaux, les discussions, les marchés locaux… il y a tellement à découvrir gratuitement ou presque. Je me sens déjà extrêmement chanceux et reconnaissant d’être à l’étranger. Tant pis si, à Las Vegas ou à Melbourne, je ne peux pas manger tous les jours au restaurant comme je le faisais à Kuala Lumpur pendant 1 mois. Si le cocktail est à 15$ dans une destination, c’est beaucoup plus facile de me restreindre parce que je sais que bientôt il sera à 3€ dans un autre pays.

Scenic Rest Area Utah
Petite pause raviolis froids Chef Boyardee dans l’Utah.

3. Bien gérer son argent

Gérer son argent en voyage, ce n’est pas seulement faire attention : c’est penser stratégie. Par exemple, un billet d’avion à 600 € ? Je ne le prends que si je pars au moins deux voire trois mois. Sinon, il pèse trop lourd dans le budget quotidien. C’est une règle que j’applique systématiquement : amortir le coût du transport sur la durée du voyage. Mais ça va plus loin. Avoir une vision claire de ses finances, c’est aussi :

  • Identifier et calculer ses postes de dépense principaux (hébergements, nourritures, transports, activités)
  • Utiliser des applications de suivi de budget comme Trail Wallet ou Spendee
  • Comparer en permanence les différentes options (bus vs. vol, hostel vs. Airbnb, street food vs. resto)
  • Fixer un budget journalier ou hebdomadaire, et surtout s’y tenir

Chaque euro que vous ne dépensez pas aujourd’hui, c’est un jour de voyage de plus demain. Cette logique m’a permis de voyager plus longtemps que je ne l’aurais cru possible. Et ça ne veut pas dire que je n’ai jamais fait aucune activité ou attractions. Mais il faut bien calculer. Si vous partez pour 2 semaines de vacances ou pour plusieurs mois de voyage, les calculs ne sont pas les mêmes.

4. Calculer ses dépenses

En voyage (comme dans la vie), les petites dépenses répétées font les gros écarts. Pour garder le cap, j’ai adopté un réflexe simple mais redoutablement efficace : Je multiplie toutes mes dépenses quotidiennes par 30 pour voir ce que ça donne à l’échelle d’un mois. Et toutes mes dépenses mensuelles par 12 pour évaluer leur coût à l’année. Exemple : ma boisson énergétique à 1 € tous les jours ? C’est 30 € par mois. En 12 mois, c’est 360 €, soit selon mon expérience un mois de logement en Asie. Un abonnement Netflix non utilisé en voyage ? 12,99 €/mois, donc plus de 150 € par an. Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Peut-être, mais si le voyage est votre objectif principal alors il est facile de faire certains ajustements. Cette méthode m’aide à prendre des décisions concrètes. Si je me rends compte que mon budget est trop serré, je peux décider de couper certaines dépenses inutiles, ou de changer de destination. Ça m’évite aussi les mauvaises surprises en fin de mois. Il est aussi utile de créer un petit tableau ou d’utiliser une application pour suivre vos dépenses en direct. Cela devient un jeu : combien je dépense aujourd’hui ? Où puis-je optimiser demain ? Personnellement j’utilise l’appli Tricount qui à la base est fait pour le partage des dépenses.
Avec le temps, je sais combien me coûte la vie en France, à la maison ou dans mon véhicule, en Thaïlande ou aux USA… Avec l’habitude, il y a finalement très peu de surprises si vous êtes honnête sur votre propre gestion de votre argent. Je peux vous dire simplement qu’après la dépense du vol principal (entre 400€ et 700€), je dépenserai 500€ / mois en Asie du Sud-Est. Et j’aime compter large.

5. Bien choisir ses destinations

Il faut faire des calculs simples mais qui font une énorme différence sur le budget final. Un vol à 50 € peut paraître imbattable, mais si la vie sur place est deux fois plus chère qu’ailleurs, ce n’est pas forcément une bonne affaire. Prenons un exemple : Si Marrakech coûte 200 € A/R, et Naples seulement 50 €, on pourrait croire que Naples est la meilleure option. Mais si votre hébergement à Marrakech vous revient à 30 €/nuit, contre 50 € à Naples, il ne faut que 8 jours pour que Marrakech devienne moins chère, même avec le vol plus coûteux. Lorsque je voyage, j’analyse toujours rapidement ces postes de dépenses principaux avant de réserver un billet :

  • Le prix moyen du logement (nuit ou mois selon le type de voyage)
  • Le coût du transport jusqu’à la destination (avion + transferts)
  • Le prix des repas, au resto et au supermarché
  • Le tarif d’une location de voiture (si besoin)
  • Le coût du visa ou des démarches administratives

Ces calculs prennent 10 minutes à faire, mais peuvent vous faire économiser des centaines d’euros sur un voyage de plusieurs semaines. C’est aussi pour cela que je retourne souvent dans certains pays : non seulement j’aime y être, mais je sais que mon budget y sera parfaitement maitrisé.

Piscine Kuala Lumpur
Studio, salle de sport, piscine de 50 mètres… 20€ / nuit.

6. Le temps, c’est de l’argent

C’est sans doute la notion qui change tout. Ce n’est pas juste une phrase, c’est une réalité : plus vous avez de temps, plus vous économisez. Pourquoi ? Pour toutes ces raisons simples :

  • Vous pouvez partir hors saison, quand le coût de la vie est moins cher
  • Vous avez la flexibilité d’attendre les meilleures offres de logement ou de transport
  • Vous pouvez louer sur du moyen ou long terme (au mois), ce qui réduit énormément les coûts
  • Vous prenez plus facilement les transports lents et locaux au lieu de vols intérieurs
  • Vous êtes moins tenté de “tout faire” en 10 jours, donc sur le long terme vous dépensez moins par jour

Mais surtout : le temps permet de transformer le voyage en mode de vie. Et un mode de vie, ça se construit sur la durée, avec une logique de continuité, de compromis, et d’adaptation. Si je n’avais pu voyager que pendant les vacances scolaires ou les longs week-ends, je n’aurais pas découvert un quart de ce que j’ai visité. J’ai donc tout fait pour construire une vie flexible : travail à distance, projets nomades, logement adaptable. Ça ne se fait pas en un jour, mais chaque pas dans cette direction vous donne un peu plus de liberté… et réduit la pression financière.

7. Planifier (un peu) à l’avance

Je ne suis pas un grand fan du voyage tout planifié. Mais anticiper, ça ne veut pas dire rigidité. Ça veut dire optimisation. Planifier quelques éléments à l’avance permet de :

  • Profiter de tarifs dégressifs sur les logements longue durée (Airbnb propose souvent -30 % ou -40 % à partir de 4 semaines)
  • Réserver les transports à des prix imbattables (en Asie ou en Amérique latine, les vols internes ou bus se réservent souvent 3 à 6 semaines à l’avance pour payer moitié prix).
  • Comparer les conditions météo car partir au bon moment évite de devoir tout dépenser en parapluies, excédents bagages, taxis ou logements plus confortables.
  • Bénéficier d’offres de vols multi-destinations ou de billets tours du monde, souvent plus avantageux.
  • Les dates et les périodes où certains lieux sont fermés, trop chers ou inaccessibles (fêtes nationales, jours fériés, vacances scolaires…).

Je n’organise jamais tout mon itinéraire, mais je détermine : Où j’atterris, Où je vais loger la première semaine, Si j’ai besoin de réserver des billets à l’avance (train, bus, visa…). Ensuite, je me laisse porter. Cette forme de planification souple permet de maîtriser les coûts sans sacrifier la liberté. Et si je veux une plus grande liberté, je vais dans des destinations vraiment moins chères ou je pars avec mon véhicule. Si vous partez pour une destination lointaine en avion, le vol est potentiellement votre dépense principal. Il faut chercher, comparer, étudier les prix et encore chercher. Sinon la facilité c’est de prendre le billet à 1200€ et de ne pas suivre mes conseils précédents.

8. Utiliser les bonnes banques et bons forfaits

Avoir une banque en ligne sans frais à l’étranger est devenu indispensable. J’ai économisé des centaines d’euros simplement en évitant les commissions bancaires (et en arrêtant de me faire plumer aux DAB).Quelques options populaires : N26, Revolut, Boursorama (avec Ultim, c’est personnellement celle que j’utilise le plus), Wise…Vérifiez toujours les conditions pour les retraits et paiements à l’étranger. Et prenez au moins deux cartes en cas de blocage, de vol ou de perte. J’utilise également une carte haut de gamme pour les lounges aéroports gratuits.
Pour le téléphone portable c’est devenu très accessible et facile de voyager plusieurs mois dans l’année avec Free qui propose 15 Go à l’étranger dans de très nombreux pays dans le monde. Et il n’y a plus de frais pour les destinations européennes. Vous pouvez aussi utilisez une eSIM (ou SIM embarquée) est une carte SIM virtuelle intégrée directement dans votre téléphone ou appareil connecté, sans avoir besoin d’insérer une carte physique.

9. Gagner de l’argent ou économiser avec le cashback

Dernier petit hack que j’utilise régulièrement : le cashback. Le cashback, c’est un système qui vous rembourse une partie de vos achats en ligne, idéal pour voyager en dépensant moins. Il suffit juste d’y penser.
Je passe par des plateformes comme iGraal pour réserver mes vols, hôtels, activités ou même acheter du matériel de voyage. Ce n’est pas énorme à chaque fois, mais mis bout à bout, ça peut vite faire 200 € à 300 € récupérés sur une année. Je l’utilise dans ma vie quotidienne également depuis que l’on peut aussi acheter des bons d’achats et payer directement en magasins avec des enseignes comme Carrefour, IKEA ou Decathlon. Et il y a aussi le parrainage qui peut parfois offrir des nuits gratuites ou des remises et des primes intéressantes (Airbnb, Booking, banques en ligne…).

Sac à dos 30 litres Asie
Arrivée à Ao Nang en Thaïlande.

Voilà, j’espère que ces petits conseils vous donnerons encore plus envie de tout mettre en œuvre pour découvrir un peu le monde. Voyager longtemps et pour pas cher, ce n’est pas juste une affaire de bons plans. C’est un état d’esprit, une manière de voir la vie et surtout une gestion intelligente de son temps et de ses ressources. On peut toujours dépenser plus… mais avec un peu d’organisation, de recul et de passion, on peut surtout dépenser moins et mieux.
Si vous avez encore besoin de potasser le sujet et mettre les choses au clair : Dis papa, comment on fait le tour du monde ? pour un guide un peu plus complet.

Thibaut Schweppes

Passionné par les parcs d'attractions, le catch et les road trips à travers le monde, je voyage plusieurs mois par an depuis 2009. Retrouvez moi sur Instagram.

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