Découvrir la vie dans le noir : l’expérience Dialogue In The Dark

Je dois reconnaître qu’au début, lorsque j’ai contacté Dialogue In The Dark, j’imaginais un repas dans le noir. C’est une expérience que je souhaite réaliser depuis que j’ai découvert ce genre de restaurant lors d’un passage à Kuala Lumpur il y a quelques années. Une expérience culinaire qui s’appelle Dining In The Dark et que j’ai depuis pu tester avec grand plaisir. Or ici, il ne s’agit pas de manger gentiment dans le noir mais de vivre 1 heure dans les mêmes conditions qu’un malvoyant. Une expérience unique dans le noir le plus total, accompagné d’un guide non-voyant et armé d’une canne blanche et de nos sens restants. C’est bien sûr l’occasion de se mettre dans la peau d’un aveugle mais avant tout de mieux comprendre leur quotidien, sans tomber dans la caricature. Au contraire, ici les rôles s’inversent et c’est le non-voyant qui nous guide dans un monde où l’on a perdu tous nos repères.
Sortir de sa zone de confort est une expression plutôt commune chez les voyageurs souhaitant partir à l’aventure. Lors de cette expérience, c’est une garantie.

Dialogue In The Dark : comment ça marche ?

Concrètement l’expérience se déroule comme un parcours fléchés dans une maison fantôme. Sauf qu’on ne voit ni monstres, ni flèches.  Vous évoluez à l’intérieur d’un bâtiment sans la moindre lumière où plusieurs lieux de la vie quotidienne sont mis en scène. Si vous aimez les surprises, je n’ai pas forcément envie de vous spoiler où vous allez vous retrouver mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, le simple fait de réussir à s’installer sur un banc et d’entendre des bruits d’oiseaux alors que l’on n’a plus la vue est déjà spécial. Vous allez vivre le quotidien d’un aveugle dans une grande ville comme Melbourne. Mais les petites choses du quotidien prennent des proportions énormes dans ces conditions. Il est d’ailleurs difficile d’expliquer comment nos sens sont bouleversés et en même temps beaucoup plus stimulés. Perdre la vue, c’est l’occasion de se focaliser sur d’autres éléments : une voix, un bruit, un toucher, tout prend une autre ampleur. Tout de suite dans l’action, on apprend d’abord à se déplacer dans le noir puis à écouter une voix et à se repérer et se mettre dans le bon sens grâce à elle. On cherche ensuite à entrer en interaction différemment avec ceux qui partagent l’expérience et sont peut-être moins à l’aise. On peut nous aussi les toucher ou les guider avec la voix. Si les premiers mètres à l’aveugle peuvent être particulièrement troublants et l’utilisation de la canne blanche un peu hasardeuse, rapidement on s’habitue à faire avec d’autres repères. Et lorsque je commençais à être presque à l’aise dans ce nouvel environnement, il était déjà temps de retrouver la lumière du jour avec l’impression que tout ça n’avait duré qu’une trentaine de minutes.
En sortant je me suis dit qu’il allait être difficile d’expliquer ce que l’on ressent une fois dans le noir, surtout à une époque où nous passons notre vie à partager des images et des vidéos de manière instantanée. Mais vous l’aurez compris, je vous recommande fortement d’aller oser affronter l’obscurité. Et à ce sujet, vous pouvez me faire confiance les yeux fermés.

Informations pratiques

Thibaut schweppes
Thibaut schweppeshttps://letourdumondedemespieds.fr/gamin-voyageur-2/
Passionné par les parcs d'attractions, le catch et les road trips à travers le monde, je voyage plusieurs mois par an depuis 2009. Retrouvez moi sur Instagram.

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